Il était grand temps. Temps que je me décide finalement à publier ce premier billet.
Prendre parole
Peut-être était-ce la peur de représailles venant de La Feuille de Chou, ou encore les immanquables bruits de couloir qui risquent de faire le buzz au conseil de ville, mais je craignais que la chose ne devienne publique trop rapidement.
Oui, j’ai rejoint l’équipe de Douglas Pickford à titre de journaliste. Oui, j’ai collaboré à exposer les actions de l’ancien nouveau rédacteur en chef du Chou à l’hôtel Callipyge. Et oui, je compte bel et bien poursuivre le travail et traîner devant les tribunaux ceux qui mériteraient d’y être depuis un bon bout de temps!
“Le respect des lois, de la vie privée des gens, voire de la dignité, la classe privilégiée de cette ville s’en est trop longtemps lavé les mains.”
Ce changement de cap ne sera une surprise pour personne, j’en suis certaine. Cela a toujours été dans ma nature de braquer les grands phares de la justice jusque dans les recoins les plus sombres de Blue County. Je l’ai fait jadis avec le scandale de la collecte des déchets comme chef de l’opposition, je le fais maintenant avec la campagne de salissage de Blue Media qui me vise.
Le respect des lois, de la vie privée des gens, voire de la dignité, la classe privilégiée de cette ville s’en est trop longtemps lavé les mains. Même à l’extérieur des cercles intimes de la politique, je compte bien rendre à Blue County ses lettres de noblesse afin qu’elle redevienne la cité fière et paisible qu’elle fut autrefois.
Si Douglas Pickford est assez téméraire pour me confier sa précieuse tribune, c’est qu’il sait que la vérité doit éclater au grand jour. Et quoi qu’en dise Margaret Daugherty, la nouvelle tête dirigeante de Blue Media avec qui j’ai le malheur de partager des gènes, il n’y a qu’une seule vérité : celle qui s’est trop longtemps limitée aux rencontres à huis clos et aux soirées olé olé de mauvais aloi. Au final, c’est elle qui triomphera. Pas les querelles de famille ni les complots sordides qui mettent inutilement en péril la vie de simples employés d’hôtels. La vérité.
Je sais quoi en faire, comptez là-dessus.
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